L’ adolescence et les réseaux sociaux
Internet est un outil particulièrement utilisé par les adolescents car il répond parfaitement à leur désir d’éloignement et d’exploration du monde tout en leur permettant de rester dans le rassurant cocon familial. Il est important de ne pas s’arrêter à la consommation d’écran de l’adolescent, mais bien d’analyser ce qu’il y fait.
Les réseaux sociaux, particulièrement utilisés par les filles, leur permettent de ne jamais perdre contact avec leur groupe de pairs et leur double identitaire.
Les jeux vidéo et leur mise en réseau sont plus utilisés par les garçons. Ils y expérimentent leurs compétences, rivalisent avec les autres joueurs plus ou moins virtuels et testent ainsi leur toute-puissance.
Cependant, les écrans peuvent parfois amener trois types de problématiques : Le monde virtuel peut prendre le pas sur le monde réel, devenir un lieu de harcèlement et mener à une forme d’addiction. Ces dérives signent généralement une fragilité psychopathologique sous-jacente.

L’Adolescence et les addictions
L’addiction se définit selon plusieurs degrés :
l’expérimentation qui consiste en au moins 1 usage au cours de la vie, l’usage régulier marqué par au moins 10 usages dans les 30 jours précédant l’enquête et l’usage quotidien consistant en au moins un usage quotidien dans les 30 derniers jours.
L’addiction commence par l’expérimentation, phénomène habituel de la mi-adolescence. Il y a une forte corrélation entre la précocité des premières consommations et la survenue ultérieure de syndrome de polyaddiction. L’alcool reste le produit psychoactif le plus souvent expérimenté (70 % des collégiens, 24% pour le canabis, 30% pour le tabac )
L’ adolescence et l’autoagressivité
L’autoagressivité est un phénomène fréquent à l’adolescence, mais elle n’est pas toujours associée au risque suicidaire. Les scarifications, en parti- culier, sont la manifestation d’une difficulté à exprimer ses émotions sans intention autodestructrice.
L’adolescent, en difficulté de verbalisation de ses affects, marque dans sa chair une souffrance psychique pour lui donner une réalité physique. Le geste autoagressif amène d’ailleurs souvent une forme d’apaisement après la crise, qui peut être trompeuse.
À l’adolescence, les mouvements dépressifs sont fréquents, le jeune étant soumis aux doutes identitaires et étant particulièrement perméables aux aléas de son environnement.
Le suicide reste cependant la deuxième cause de mort violente en France chez les 15-24 ans après les accidents. C’est l’accumulation des facteurs de risque qui est en cause dans toutes les études.
