Il existe un décalage entre sexualisation et sexualité à l’adolescence: La sexualisation porte sur la reconnaissance du sexe de l’autre, de ses désirs et des siens propres; elle n’est pas nécessairement associée à la sexualité.
- Le jeune adolescent s’éloigne de ses parents, poussé par sa quête de nouveaux “objets d’amour” qui le mettent à l’abri d’un rapprochement trop fort avec le parent de l’autre sexe. L’adolescent est d’abord attiré par le groupe de ses pairs : c’est le temps des copains. L’homogénéité du groupe lui permet d’atténuer les doutes liés aux flottements identitaires et aux transformations physiques. Il se fond dans le groupe avec un certain degré de conformisme.
- A la mi-adolescence, vient le temps de l’ami(e) du même sexe, double identitaire, et support de projection narcissique. La capacité de l’adolescent à investir cet espace social dépend de la qualité et de la richesse des relations qu’il a pu établir avec les enfants de son âge lors de l’enfance.
- Chez le grand adolescent, apparaît ensuite le temps du (de la) petit(e) ami(e). La relation amoureuse au sens telle qu’elle existera à l’âge adulte se structure à cette période. Elle nécessite la maturation de l’adolescent : Se reconnaître soi-même dans un sexe au sens biologique, psychique que sociétal et accepter la reconnaissance de l’autre sexe. Sur le plan émotionnel, apparaît la découverte de la différence des désirs. Dans l’enfance, l’enfant attend qu’on satisfasse son désir ; le grand adolescent, lui, cherche ce que l’autre attend de lui et c’est en s’efforçant de répondre au désir de l’autre qu’il va créer sa relation amoureuse.